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Le cinéma libanais

Ouverture du 9e festival du film européen à Beyrouth

Du 21 au 28 novembre 2002

Circuit Empire, Centre Sofil
Renseignements: 01.569400.
Prix du Billet : 3500 LL

Le 9e festival du film européen, qui présentera 23 films de 12 pays jusqu’au 28 novembre, a ouvert jeudi soir à Beyrouth avec un long-métrage du Français Nicolas Philibert « Etre et avoir ».

Ce film, présenté cette année à Cannes, est un hymne émouvant aux vertus d’un instituteur proche de la retraite qui, sous l’oeil d’une caméra, enseigne à une classe unique (où sont mêlés les enfants, de la maternelle à la dernière année de primaire) au coeur de l’Auvergne.

La description, sous forme documentaire, de l’instruction scolaire mais aussi de l’apprentissage des valeurs humaines en milieu rural a reçu un très bon accueil auprès des centaines de spectateurs présents, réagissant par des rires aux nombreuses scènes de la « vraie vie » qui leur étaient montrées.

Le public libanais pourra voir les premières ou deuxièmes créations de jeunes réalisateurs considérés comme prometteurs ainsi que des films primés dans les grands festivals internationaux comme Cannes, Berlin, ou Venise.

Ce festival organisé par la délégation de la Commission européenne en collaboration avec les pays de l’Union européenne (UE) donne accès à des oeuvres qui ne sont pas distribuées par les circuits commerciaux habituels.

Les circuits de cinéma beyrouthins ne présentent que des films américains et quelques productions françaises.

En introduction, le président de la chaîne de télévision franco-allemande Arte, qui a co-produit « Etre ou avoir », Jérôme Clément, est intervenu sur la nécessité de défendre la « diversité culturelle » alors que « le commerce du cinéma est plus dépendant des dividendes que de l’éducation et de la création ».

Venu à Beyrouth pour une « Semaine d’Arte » à l’occasion du 10e anniversaire de sa chaîne, M. Clément a estimé que le Liban était un « lieu de création unique où s’expriment beaucoup de talents ».

Pour la deuxième année consécutive, l’UE offrira un prix au meilleur des 18 courts métrages de six écoles libanaises d’audiovisuel qui seront projetés au cours du Festival.

Parmi les metteurs en scène qui présenteront leurs oeuvres en salle on note Morad Boucif et Taylan Barman (« Au delà de Gibraltar », Belgique), Hannes Stoeher (« Berlin is in Germany », Allemagne), Roland Reber (« Das Zimmer », Allemagne), Guido Pieters (« The Black Meteor », Pays-Bas), Marko Doringer (« Voices of Beirut », Autriche), Daniele Gaglianone (« Inostri Anni », Italie) et Laurent Cantet (« L’emploi du temps », France).

Pour la première fois, trois des films seront aussi projetés en dehors de Beyrouth, à Saïda (sud).

Le film « Intervention divine » du metteur en scène palestinien Elia Suleiman, Grand prix du Jury au Festival de Cannes 2002, sera également projeté.

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