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Ridicules tentatives « d’assouplir » le texte de la commission d’enquête

La délégation libanaise aux Nations unies se démène ces jours-ci auprès des membres du Conseil de sécurité pour tenter d’obtenir un assouplissement du texte du projet de résolution franco-américano-britannique relatif à la formation d’une commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, apprend-on de sources proches du dossier.
Ces tentatives désespérées se sont avérées vaines jusqu’à présent et, à en croire les milieux informés, elles ne semblent pas devoir influer sur le cours du vote de la résolution, prévu mardi ou mercredi prochain.
Selon les mêmes sources, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine) n’ont pas discuté avec les délégués libanais et paraissent s’orienter vers l’adoption du texte tel qu’il a été présenté.
Quant aux autres pays membres (Roumanie, Brésil, Danemark, Grèce, Algérie, Tanzanie, Japon, Argentine et Bénin), ils ont rejeté une à une les demandes libanaises, dont certaines semblent les avoir offusqués.
Ainsi, la délégation libanaise a expressément demandé que les mots « peuple libanais » dans le passage des attendus du texte relatif à la détermination du Conseil de sécurité à « assister le peuple libanais dans sa recherche de la vérité » soient remplacés par « gouvernement libanais ». La réponse des délégués consultés a été cinglante : « Nous traitons avec des constantes. Les gouvernements vont et viennent. Les peuples restent. »
Les envoyés de Beyrouth ont également réclamé que soit biffée des attendus la phrase affirmant que le processus libanais d’investigation « n’a ni la capacité ni l’engagement pour aboutir à des conclusions satisfaisantes et crédibles ».
La réponse à cette demande a été encore plus cinglante : « Vous cherchez à protéger des individus », a-t-on dit aux délégués libanais.
Il en est de même pour d’autres demandes touchant, celles-ci, aux points proprement dits du projet de résolution. Les Libanais souhaitent que le mot « indépendante » dans « commission indépendante » soit abandonné, ainsi que le mot « tous » dans « accès ( de la commission) à tous les documents, témoignages, informations et preuves »…

Washington – de Wafic Ramadan

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